Il n'y a pas que le sabre.

Il fait grand soleil.
Le vent ploie sous sa brise l'herbe de la plaine.
Il est là en son centre, un genou au sol l'autre plié.
Son bras droit tendu la hampe de sa hache collé sous celui-ci et calé par le dos de sa main gauche qui fait pression au niveau du biceps.
La position est tenue, les yeux garder clos, la respiration posée au point d'en être ténue.
Puis.
Les yeux s'ouvrent, le corps se soulève et...
...La hache frappe le ciel.
La hache frappe la terre.
La hache perfore l'air.
La hache déferle tel la vague.
La hache tournoie.
La hache part.
La hache enferre.
La hache désarme.
La hache tranche.
La hache assomme.
La hache transperce.
La hache taille.
La hache empale.
La hache cogne.
La hache mutile.
La hache tue.
La hache s'arrête.

Kaagi est essoufflé. Le kata est achevé et avec lui les regrets sont dissous.
Kaagi regarde son arme.
Les Iop ont leur épées, mais nous avons la hache.
Aux yeux de Kaagi les haches sont pleine de forme et d'emploi.
Les épées bien que belle et efficace manque de diversité à ses yeux.

"C'était remarquablement beau."
Dis la voix empli de ferveur de l'observatrice.
"D'ici peut vous ferez pareil démonstration avec une épée ou tout autre armes que vous aurez choisi."
Devant le regard dubitatif, Kaagi rit sans moquerie.
"Ho que si Damoiselle Campanule."
La dite Campanule rougie, Kaagi est le seul à l'appeler ainsi depuis qu'elle reçut se surnom voilà déjà plusieurs semaines.
Elle se demande comment il a fait pour le savoir.